SOCIÉTÉ : La revalorisation et les paiements mensuels des pensions de retraites tardent à se réaliser comme promis (OPINIONS)
À la Caisse Autonome des Retraites du Niger ( la CARENI) les goulots d’étranglements se situent au niveau des agents membres du comité chargé de piloter la nouvelle procédure des paiements mensuels des pensions des retraites de la fonction publique et de leur revalorisation. Pourtant le pouvoir politique avait pris la décision de faire payer mensuellement les pensions des retraites de la fonction publique à compter de janvier 2023. Cependant jusqu’ici les pauvres retraités ne savent plus à qui s’adresser pour rentrer dans leurs droits. On joue au ping-pong avec eux entre le ministère des finances et la CARENI, ce qui n’est pas honorable pour notre fonction publique.
En effet, bientôt la fin du mois de mars 2023, soit trois mois d’attente, beaucoup des retraités n’ont pas jusqu’ici touché leurs maigres pensions de retraite. Les difficultés résident dans l’incapacité des responsables chargés de piloter cette opération très délicate qui nécessite une maîtrise des techniques de calculs des montants exacts et procédure des paiements des dites pensions.
Les pouvoirs publics se doivent de diligenter une enquête administrative afin de trouver une solution heureuse à la souffrance de ces braves et honnêtes nigériens qui ont servi loyalement la République. Nous ne cessons de le répéter, pour certains postes techniques administratifs, il serait hautement souhaitable de placer les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, ce qui épargnerait certains désagréments fâcheux aux innocents citoyens, surtout très âgés et souffrants.
Nous avons l’impression que les responsables chargés de piloter cette réforme, de passage de la trimestrialisation à la mensualisation, ont mis la charrue avant les bœufs d’où les difficultés à honorer les engagements pris par le Président de la République à procéder aux paiements mensuels des pensions de retraités à compter de janvier 2023.
Apparemment personne ne se gêne de ces désagréments causés aux retraités de la fonction publique nigérienne.
Ils auraient dû s’inspirer des caisses autonomes des retraités des pays voisins qui sont bien expérimentées dans ladite procédure. Ces pauvres retraités paient actuellement le prix de l’incompétence de certains agents à bien s’acquitter de leurs missions. « Quand on voit que les avantages liés à certaines fonctions publiques on oublie le plus souvent les obligations qui s’y attachent ! »
Il serait hautement souhaitable que les autorités administratives compétentes prennent des dispositions diligentes et utiles pour permettre aux retraités de la fonction publique de rentrer dans leurs droits . Les organisations syndicales et les organisations de la société civile chargées de la défense des droits de l’homme, sont interpellées sur cette situation pénible et insupportable imposée aux retraités de la fonction publique du Niger.
Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.