SOCIÉTÉ : La jeunesse d’Agadez, une bombe à retardement à ne pas ignorer


 

(Niamey- Dimanche 16 Octobre 2022) Dans une déclaration de presse rendue publique ce matin, des jeunes de la région d’Agadez ont exprimé leur mécontentement par rapport à la situation socio-économique très préoccupante de ladite région qui, selon eux, ne leur offre aucune possibilité d’un avenir radieux. Ils s’insurgent contre la crise de l’emploi se traduisant par ce qu’ils ont qualifié de « pratiques frauduleuses, discriminatoires jonchées d’opacité et d’injustice savamment orchestrées par des sociétés et projets de la place ». Ils ont également exprimé leur colère suite aux fermetures de la mine d’Imouraren, d’Azelik, de la Cominak, du site d’orpaillage de Djado et à la criminalisation du transport des migrants.

A comprendre ce jeunes visiblement laissés à eux-mêmes, ces tristes réalités ont accentué l’insécurité urbaine et périurbaine, la prolifération de l’économie criminelle consacrée par les activités illicites comme la contrebande des stupéfiants (les armes, Le Tramadol, les drogues dures…) dans la région d’Agadez. Dans la foulée, ces jeunes ont vivement déploré le silence voire le mépris des responsables de « Global Atomic » à propos du recrutement des ressources humaines locales en dépit de leurs échanges épistolaires suivis des sorties médiatiques depuis le 13 août 2022.

Par conséquent, ils exigent entre autres, l’arrêt immédiat des recrutements et leur réadaptation aux critères basés sur des principes non discriminatoires, la prise en compte de la base des données régionale de demandeurs d’emplois et entreprises locales à travers un recrutement de : 100% de la main d’œuvre non qualifiée, 50% de la main d’œuvre qualifiée, l’implication des entreprises locales dans les différents  contrats de sous-traitance, la publication de l’étude d’impact environnemental ; la clarification sur le procède d’extraction, enfin, la clarification des prévisions et de l’identification des mesures de « l’après-mine « .

Ces jeunes d’Agadez, précise -t-on, sont réunis au sein du mouvement de la jeunesse composé de différentes structures dont l’Association régionale des sans-emplois d’Agadez (ARSE), le Conseil Régional de la Jeunesse d’Agadez (CRJ), les Conseils Communaux de la Jeunes (CCJ) et la plateforme des jeunes entrepreneurs d’Agadez (PJERA). Pour rappel, cette déclaration de presse à la énième du genre qui est restée sans échos satisfaisant.

Abdoulaye Abdourahamane / NIAMEY-SOIR