SÉCURITÉ : Des inquiétudes légitimes à propos de l’alliance de l’Algérie avec la Russie et l’Iran pour le contrôle de la Région du Sahel.


 

Selon des sources concordantes, le régime algérien affiche de plus en plus son intention de faciliter l’installation de bases militaires russes au Sahel avec l’aide de l’Iran. Alger, apprend-on, a mis ses ports et ses navires à la disposition de la Russie. Selon nos sources, pour l’année 2023, l’Algérie prévoit d’allouer 23 milliards de dollars à l’achat d’armes, dont plus de la moitié serait de fabrication russe.

Cela se passe alors que la présence de la Russie dans la région du Sahel plus précisément de Wagner notamment au Mali soulève des vives controverses politiques et agitent la géopolitique des autres pays du Sahel (Niger, Tchad et Burkina Faso). En septembre 2022, les Etats-Unis exprimaient déjà leur inquiétude relativement au financement par l’Algérie de la guerre de la Russie contre l’Ukraine et réclamaient l’application de sanctions contre Alger.

Lequel financement se traduirait en pratique par l’approvisionnement important de l’Algérie en drones de l’Iran et qui iraient au profit de la milice armée du Front Polisario. Rappelons que ce groupe bénéficie du soutien des autorités algériennes en froid avec le royaume du Maroc. A son tour, l’Iran opèrerait de manière similaire en approvisionnant le groupe terroriste Hezbollah déterminé à implanter sa branche radicale Islamiste dans les régions du Sahel et du Sahara tout en recourant à l’appui du système militaire algérien.

Les Etats-Unis d’Amérique et de l’Union Européenne suivent de près ces manœuvres  souterraines entre Alger, Moscou et Téhéran. Il est à espérer que les puissances occidentales envisagent des mesures alternatives visant à préserver la Paix et la stabilité en Afrique du Nord car toute exacerbation de la situation sécuritaire pourrait amplifier la crise qui secoue la Région du Sahel depuis la chute du régime du régime libyen sous Mouammar Kadhafi.

Ibrahima Adamou / NIAMEY SOIR