SECURITE DE PROXIMITE : 12ème Séance sur la Justice, la Sécurité par le Dialogue (JSD)
Q’u’il s’agisse des zones rouges ou de celles relativement stables sur la plan sécuritaire, la collaboration des populations avec les Forces des Défense et de Sécurité (FDS) est un devoir civique qui s’impose à tous. Pour l’essentiel, cette collaboration vise à ‘’civiliser’’ les rapports entre populations et FDS en restaurant un climat de confiance qui constitue le socle de ce rapprochement d’où l’importance du concept d’Armée ou de police de proximité. C’est du reste, un des résultats concluant enregistré par le Programme Dialogue Justice Sécurité (DJS). Il est mis en œuvre au Niger par le Réseau d’Appui aux Initiatives Locales (ONG – RAIL) avec l’appui technique et financier de United State Institue of Peace (USIP). (Institut des Etats Unis pour la Paix). Le projet a débuté ses activités avec la phase pilote de Mai 2017 à Mars 2018 et qui a concerné la commune 5. La deuxième phase en cours est entamée en Avril 2018.
Ce vendredi 9 Août 2019 dans la salle de reunion de la Commune 5, ils sont une cinquantaine de participants à prendre part au 12ème Dialogue multi-acteurs sur la sécurité collaborative. L’objectif général de cette session de dialogue est d’expliquer les rôles du Conseil d’Orientation, du Cadre de Concertation Justice et Sécurité par le Dialgue (CCJSD) ainsi que de l’Assemblée générale. Selon M. Ganda Ibrahim Mahamadou de l’ONG RAIL, » Il s’agit de prévenir des conflits de compétence/d’intérêt dans la mise en oeuvre, le suivi et l’évaluation du plan d’action de la stratégie communale de sécurité communautaire ».
Le processus inclusif d’élabloration de la stratégie communale de sécurité
Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du projet JSD au Niger, l’arrondissement communal Niamey V a été doté dune stratégie de sécurité communale de sécurité communautaire. Cette stratégie a été élaborée par les acteurs locaux de manière participative et inclusive. Elle a le mérité d’etre le resultat de pluisures ecnahages et des reflexions d’acteurs à savoir les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) intervenant dans la commune (les deux commissariats de la police nationale, la police municipale de la commune, le peloton de la gendarmerie et le groupement des sapeurs pompier) et les représentants des communautés (leaders religieux et coutumiers, des associations des femmes, des jeunes, les fadas etc.).
Les organes de la stratégie communale de sécurité
Trois (3) organes de gouvernance composent la stratégie communale de sécurité : l’Assemblée générale, le Conseil d’orientation et le Cadre de Concertation pour le dialogue sur la justice et la sécurité. Un des poinst qui sera dévloppé au cours de cette douzième session portera précisement sur la prévention des conflits de compétence/d’intérêt entre ces organes. Toute chose qui facilitera assurément la mise en oeuvre du plan d’action de la stratégie communale de sécurité communautaire.
Au menu des échanges, il sera aussi question de faire le point des activités du cadre de concertation sur la Justice et la Sécurité de la Commune Niamey 5, de relever les insuffisances, capitaliser les acquis avant de dégager des nouvelles perspectives. « Par ces temps qui courent et au regard du caractère asymétrique des menaces sécuritaires, les guerres qu’elles engendrent ne peuvent être gagnées seulement par l’Armée. Il faut nécessairement impliquer la population » a dit M. Hassane Diallo, président du Cadre de Concertation. Il a ensuite mis l’accent sur le fonctionnement de ce dispositif qui, à travers ses cinq (5) principaux axes d’intervention prend en charge l’ensemble des défis sécuritaires qui se dressent devant l’arrondissement Communal Niamey 5. M. Hassane Diallo a aussi entretenu l’assistance sur quelques travaux réalisés par le Cadre de Concertation au titre desquels plusieurs rencontres entre les jeunes des fada, les étudiants et les FDS, des sensibilisations des jeunes filles pour mettre fin à la prostitution via les réseaux sociaux, l’élaboration d’un document stratégique pour la Mairie portant sur la sécurité collaborative.
« La sécurité de proximité est à la fois transversale et horizontale. Transversale parce qu’il faut volontairement que les populations adhèrent à cette dynamique en communicant entre elles. Horizontale, parce qu’elles doivent communiquer avec les FDS. L’efficacité des FDS sur le terrain dépend assez souvent des informations ou renseignements dont elles disposent » a expliqué pour sa part M. Issaka Hassane Karanta, Gouverneur de la Région de Niamey. Il a souligné les énormes défis sécuritaires de notre pays de par sa position géographique et géostratégique. « Nous sommes entourés de foyers de tensions sur nos frontières avec les pays voisins. La collaboration avec nos FDS est absolument nécessaire » a conclu le Gouverneur de la Région de Niamey.
« La question de la sécurité ne relève pas seulement de la responsabilité des Forces de sécurité en tenu, c’est une affaire de tous. Tout le monde est concerné, chacun a un rôle à jouer » a devait ajouter pour sa part M. Moctar Mamoudou, Président de la délégation spéciale de la Ville de Niamey. Il assuré les responsables de l’ONG RAIL, de l’USIP ainsi que du Cadre de Concertation de la disponibilité de la Ville de Niamey à accompagner toute initiative locale visant à relever les défis sécuritaires. Parlant de l’expérience DJS de la Commune 5, il a affirmé : « Je tiens à ce que l’initiative DJS fasse école dans les autres entités de la ville de Niamey voire à l’intérieur du pays pour qu’enfin nous puissions véritablement prendre notre sécurité en charge »
A noter enfin que la cérémonie d’ouverture de cette 12ème séance Dialogue sur la Justice et la Sécurité, a enregistré la présence du Chef de Canton de Lamordé Bitinkodji, des députés nationaux, des leaders religieux, du Maire délégué de la Commune 5, des représentants des organisations de la société civile ainsi que des agents des forces de défense et de Sécurité (FDS).
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