MAROC : Le Palais Royal rappelle à l’ordre le PJD sur la politique étrangère du Royaume.


 

 

Dans sa récente sortie médiatique sur la politique extérieure du Royaume en direction d’Israël, le Parti Justice et Développement (PJD) par la voix de son Secrétaire Général, Abdelilah Benkirane, avait vivement  critiqué, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita après que celui-ci ait « défendu l’entité sioniste » lors de réunions avec des responsables africains et européens. Le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël, rappelle-t-on, a été une décision d’Etat intervenue dans un contexte particulier pour le Maroc (en rapport avec la reconnaissance de la marocanité du Sahara par le Président Trump) et des circonstances connues de tous : communiqués, entretiens avec la partie palestinienne, information préalable des partis politiques et des forces vives…

A l’évidence, des interrogations se posent sur les motivations réelles du PJD dans ses tentatives  désespérées de saper les efforts de politique étrangère un domaine pourtant réservé du Souverain. Mieux, la position de principe du Maroc en faveur de la cause palestinienne est la même. Du reste, cette question est inscrite parmi les priorités de l’action étrangère du Maroc que le Souverain marocain, Amir Al Mouminine et Président du Comité Al-Qods, place au même rang que l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Des sources proches de la diplomatie marocaine, il est curieux de souligner qu’aucun élément nouveau n’est signalé par rapport au dossier palestinien pour justifier la sortie visiblement inopportune du PJD sur le sujet.

Par ailleurs, il importe de rappeler que le parti PJD présent au sein du Parlement aurait pu privilégier le cadre et les canaux institutionnels et démocratiques, notamment au niveau des deux Chambres, à travers les commissions compétentes et les mécanismes d’interaction avec le gouvernement pour se faire entendre sur ce dossier. Sur des questions de si haute importance, le gouvernement, y compris le Ministère des Affaires étrangères, n’a de cesse renseigner et éclairer les représentants de la nation à travers les mécanismes institutionnels et politiques existants.

Abdoulaye A. Abdourahamane / NIAMEY SOIR