ENFANTS SOLDATS : L’Algérie sommée de stopper la poursuite du recrutement d’enfants soldats dans les camps de Tindouf.
Pendant que les proportions inquiétantes du terrorisme et de l’extrémisme radical sont au cœur des préoccupations majeures des pays du Sahel et du Sahara, l’Algérie vient d’être épinglée par le Centre International de Recherches pour la Prévention des Enfants Soldats (CIRPES) de Dakhla basé au Maroc. Pour cause, images vidéo de décembre 2022 et juillet 2023 à l’appui, le CIRPES s’est insurgé contre le recrutement d’enfants soldats dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Selon ce centre de recherches, l’enrôlement militaire des enfants (potentiels terroristes de demain) constitue d’une part, une violation grave des Droits Humains et de l’autre, une source d’insécurité pour l’avenir de la bande sahelo-saharienne. A comprendre le CIRPES, le plus scandaleux dans cette affaire, c’est le soutien de l’armée algérienne à la milice armée du polissario dans l’enrôlement militaire des enfants. A l’évidence, le CIRPES tient « l’Algérie pour responsable juridique et morale de cette violation flagrante et de ce mépris du droit international humanitaire sur son sol »
Pourtant, l’Algérie est partie prenante à la Convention relative aux droits de l’enfant et a l’obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits des enfants à la vie, à la vie privée, à la liberté de pensée et de réunion pacifique.
Qu’à cela ne tienne, dans un communiqué publié le 21 juillet 2023, le patron du CIRPES Abdelkader Filali a déploré le silence de la communauté internationale et l’interpelle à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie de plusieurs centaines d’enfants dans les camps de Tindouf et préserver leur avenir. Dans le même temps, il a appelé les défenseurs des droits humains pour le Sahara à faire preuve de tact et de professionnalisme afin d’éviter toute pression éventuelle sur les parents par la milice du polisario.
Pour rappel, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats est crée en 2022 à Dakhla au Maroc. Il concentre ses missions sur la lutte contre le recrutement des enfants-soldats dans le monde à travers la l’information et la sensibilisation sur leur sort, les processus de leur enrôlement, ainsi que sur les enjeux et les défis liés à la persistance de ce fléau.
Ibrahima Adamou / NIAMEY SOIR