ÉCONOMIE : L’industrialisation de l’Afrique exige un minimum de patriotisme et une prise de conscience collective des dirigeants politiques africains.
L’ industrialisation du continent africain exige une prise de conscience collective, courageuse , des dirigeants politiques africains.
L’ industrialisation de l’Afrique exige un minimum de patriotisme de la part de certains dirigeants des pays africains retardataires. Par le passé avec peu des moyens des dirigeants politiques africains avaient créé des entreprises industrielles malheureusement sabotées avec la complicité des institutions de Bretton-woods.
Au lendemain des indépendances , certains pays africains avec peu des moyens ont réussi à créer des entreprises industrielles qui faisaient la fierté du continent. Mais par la faute d’une utilisation rationnelle, des cadres, des ressources publiques, les politiciens de la génération suivante , au lieu de capitaliser ces joyaux laissés par les pères fondateurs de l’Union Africaine, entre autres, pour des raisons de la politique politicienne et d’incompétence, des cadres incompétents, inconscients, avaient été placés à la tête des dites sociétés d’Etat, des entreprises industrielles, qui se portaient bien , par la suite , toutes ces sociétés d’Etat créées au lendemain des indépendances étaient laissées tomber en faillite au lieu d’aider à leur redressement.
L’ industrialisation du continent exige une prise de conscience collective, patriotique , de la part des dirigeants politiques africains.
Quelques soient les sommes énormes qui seraient investies dans l’industrialisation de l’Afrique, si la bonne gouvernance démocratique et économique, feront défaut, il sera très difficile atteindre les objectifs et les buts fixés. En effet, les pays africains qui ont réussi l’industrialisation, dont le continent est très fier, ont plus privilégié les compétences, la bonne gouvernance économique, sans état d’âme.
L ‘industrialisation du continent africain est subordonnée aux convictions politiques très affichée pour la bonne gouvernance économique et démocratique.
L ‘industrialisation du continent ne peut se décréter sous propositions des conférences internationales aux relents des simples formalités , des déclarations d’intentions et des promesses d’aides financières jamais honorées.
Les pays africains qui souhaitent réellement s’industrialiser , n’ont qu’à s’inspirer des pays comme : Le Maroc, l’ Algérie, l’Égypte, le Nigéria, la Tunisie, le Ghana, l’ Afrique du Sud etc.. Les entreprises industrielles créées dans ces pays n’ont rien à envier aux entreprises industrielles occidentales.
L’ Afrique dispose de tous les atouts pour s’industrialiser.
Par exemple, entre autres, au Niger, le gouvernement de la première république, dirigé par le président de la République, Diori Hamani, à l’avènement du coup d’Etat du 15 avril 1974, avait laissé près de 77 entreprises industrielles entre les mains des nouveaux dirigeants de l’époque, toutes les dites entreprises industrielles avaient par la suite été liquidées pour mauvaise gestion, sous la recommandation très intéressée de la Banque Mondiale, (BM ) et du Fonds Monétaire, International, (le FMI) , deux institutions très connues pour leurs hostilités à l’interventionnisme étatique, pourtant très adapté aux réalités socio-économiques des jeunes États africains en construction.
Quand nous voyons aujourd’hui ces experts des institutions de Bretton-woods exceller dans les propositions de la mobilisation des ressources en vue de l’industrialisation du continent africain, nous
n’ avons que des sourires ironiques aux lèvres. Car ces institutions n’ont jamais tenu compte des réalités socio-économiques et culturelles, pour aider à l’industrialisation du continent africain, elles sont plutôt au service des grandes puissances mondiales qui se partagent les zones d’influence, pour pouvoir maintenir les pays africains dans la dépendance de l’aide au développement, dans le sous-développement , pour leurs intérêts sordides.
L’ industrialisation du continent africain est une affaire de prise de conscience collective des dirigeants politiques, tant qu’il n’y aura pas de bonne volonté affichée et du courage politique nécessaire, pour prendre le destin de l’Afrique en main , quelques soient les ressources mobilisées, l’Afrique risquerait de tourner toujours en rond , c’est-à-dire de continuer à évoluer en dents des scies.
Les pays africains doivent mutualiser leurs, efforts, ressources financières, ressources énergétiques, et ressources militaires, pour faire face efficacement aux grands défis sécuritaires et économiques, en vue de tendre vers l’industrialisation, le développement économique et social. Toutes ces conférences internationales sur le développement des pays africains sont que des stratagèmes pour miroiter aux pays africains le développement économique et social qui se fait toujours attendre, qui devient un mirage .
La politique de la main tendue à la communauté internationale n’a jamais été productive, les dirigeants africains se doivent de compter sur les grandes potentialités du continent. L’ Afrique est le continent le plus riche au monde, il dispose de tous les atouts pour dominer le monde.
L ‘Afrique ne devrait pas accepter le marché de dupe, qui consisterait à abandonner l’exploitation des ressources fossiles sous prétexte de contribuer à combattre la pollution mondiale dont elle n’est guère responsable.
En effet, les pays grands pollueurs de la planète ne font aucun effort pour honorer leurs engagements par rapport à la réduction du gaz à effet de serre.
Les africains doivent donc exiger la revalorisation de leurs matières premières, les transformer sur place à travers des industries créatrices des richesses et d’emplois, avant l’exportation. Le commerce interafricain se devait de se développer à hauteur de 70% au lieu de 17% actuellement , dans le cadre de la mise en œuvre sérieuse des instruments de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine , (la ZLECAF).
Pour le moment, les pays africains doivent continuer à exploiter leurs énergies fossiles en vue de tendre vers la création des conditions optimales d’exploitation des énergies vertes en grandes quantités sur le continent, ce qui permettrait, d’une part, de participer qualitativement à la diminution du gaz à effet de serre dans la planète et d’autre de pratiquer des tarifs préférentiels dans la distribution du courant électrique aux entreprises industrielles.
La problématique qui se pose , est-ce que les dirigeants africains ont une conscience collective courageuse , nécessaires pour faire face aux grands défis géopolitiques et géostratégiques mondiaux qui profilent à l’horizon ?
« L’ Afrique doit s’unir ou périr »
Isssoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.